La glande mammaire


La glande mammaire se situe dans chaque sein, elle a la forme d'un disque aplati à contour irrégulier. C'est une glande exocrine sécrétant du lait, constituée d'un réseau tubulo-alvéolaire organisé en grappes reliées à des canaux qui drainent le lait jusqu'à l'extérieur du mamelon.


  1. Structure glande mammaire :

La glande mammaire est constituée d'une vingtaine de lobes, chaque lobe est composé de 20 à 40 lobules et chaque lobule contient 10 à 100 acini.
  • Un acinus est une cavité arrondie en forme de cul de sac qui constitue la partie sécrétrice de la glande. Chaque acinus est relié à un canal intralobulaire ou alvéolaire ou galactotrophe de troisième ordre qui permet l'extraction du lait.
  • L'ensemble des acini et des canaux galactophores de troisième ordre forme un lobule qui se draine par un canal interlobulaire (canal galactophore de deuxième ordre). Les lobules sont entourés de tissus conjonctif et adipeux.
  • Plusieurs lobules se réunissent pour former un lobe qui se draine par un canal galactophore de premier ordre. Les canaux galactophores convergent vers le mamelon, ils s’élargissent pour former les sinus lactifères, puis se rétrécissent et débouchent au niveau des pores du mamelon. Les lobes sont séparés par du tissu conjonctif dense et entourés par du tissu adipeux abondant.
    2. Structure acinus :

L’acinus mammaire, ou alvéole, est bordé d’une couche unique de cellules épithéliales (acineuses, sécrétrices): elles forment un tissu épithélial. Elles sont entourées de cellules myoépithéliales contractiles. Les acini se développent dans les tissus adipeux et conjonctif, qui sont réduits au profit des acini pendant la lactation et reprennent leur place après le tarissement. L’acinus s’ouvre dans un canal galactophore de 3ème ordre qui se distingue par la présence d’une double couche de cellules épithéliales et myoépithéliales. Les cellules acineuses sont polarisées. Elles reposent sur une lame basale qui est une matrice extracellulaire composée de protéoglycanes et de collagène de type IV. Elle permet l'adhérence des cellules épithéliales au tissu conjonctif et les échanges avec le milieu extérieur. Les villosités du pôle apical se projettent dans la lumière de l’alvéole. Les cellules alvéolaires sont liées entre elles par des jonctions étanches qui créent une séparation étanche entre le milieu intérieur et la lumière de l’acinus. La structure interne de la cellule traduit une activité synthétique élevée: mitochondries très développées, appareils de Golgi très abondants.


       3. Le développement de la glande mammaire :

Le développement de la glande mammaire est un processus cyclique appelé la mammogénèse. Il débute à la puberté et se termine au sevrage.
  • Avant la puberté :
De l’enfance et jusqu’à la puberté, le système canaliculaire excréteur de la glande mammaire est sommaire et il n'y a pas d'acinus.
  • À la puberté :
Puis à la puberté, l'hypothalamus sécrète de la GnRH, qui se fixe son récepteur (R-GnRH) situé sur l’antéhypophyse, ce qui induit la production de FSH et LH. Ces hormones engendrent des modifications ovariennes en se fixant sur leurs récepteurs et en produisant des œstrogènes. Cette hormone induit alors des modifications sur les voies génitales (mise en place du cycle menstruel). Lors des premiers cycles menstruels, sous l’influence de la sécrétion d'œstrogène ovarien, les glandes mammaires se développent : prolifération canaliculaire et développement des tissus conjonctif et adipeux.
  • La période qui se situe entre la puberté et la ménopause :
En dehors de la grossesse et de l’allaitement, les glandes mammaires restent « au repos ». Seuls quelques acini peuvent se développer au cours de la deuxième partie du cycle sous l’influence de la progestérone en se fixant sur son récepteur (PR) localisé au niveau des acini. En l’absence de grossesse, ces acini régressent.
  • En période de grossesse :
Pendant la première moitié de la grossesse, la concentration en stéroïdes sexuels est importante. L'œstrogène se fixe sur les récepteurs ERα ou ERβ positionnés sur les cellules des canaux intra lobulaires et modifie ainsi le développement des ramifications terminales du système canaliculaire (canal de 3ème ordre). La progestérone agit sur le développement des acini. La prolactine est une hormone sécrétée par la partie antérieure de l'hypophyse. Son récepteur PrlR se situe sur les cellules acineuses, complétant ainsi l'action de la progestérone en induisant la multiplication des cellules acineuses et la sécrétion du lait par celles ci.
Cependant, la progestérone a une double action : elle agit sur le développement des acini (dit précédemment) mais elle inhibe aussi le nombre de récepteurs de la prolactine (limite l'effet lactogène de la prolactine). L'œstradiol, quand à lui, agit contre la progestérone en diminuant ses récepteurs.

      4. Les facteurs de croissances :
Certains facteurs de croissance (hormones) agissent sur le développement de la glande mammaire :
-IGF I est une hormone produite par les cellules mammaires et agit sur la croissance de celles ci.
- EGF, lorsque cette hormone se fixe sur son récepteur (ERB2 ou NEU) une activité mitotique des cellules épithéliale (prolifération) est induite, ainsi que la synthèse de la lame basale (collagène type IV) et l' inhibition de la synthèse des protéines du lait.
-TGF-α, elle utilise le même récepteur que EGF mais est beaucoup plus efficace que celle ci.












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