La prolactine

La prolactine est une hormone glycoprotéique  essentielle dans la synthèse du lait et constituée d’une chaîne polypeptidique de 198 acides aminés avec 3 ponts disulfures. 
Elle a plusieurs effets: d'une part, elle permet le développement du sein lors de la mammogénèse (voir l'article sur la glande mammaire). D'autre part, elle induit la production des protéines principales du lait telles que la caséine dont le mécanisme est expliqué dans l'article sur l'évolution de la production du lait. De plus, la prolactine augmente la stabilité de l'ARNm correspondant aux protéines du lait, ce qui induit que cet ARNm est traduit en plus grand nombre et donc cela augmente la quantité de protéines dans le lait. Pour finir, elle inhibe la sécrétion de gonadotrophines (FSH et LH).

La cellule lactotrope, qui est l’une des différentes catégories cellulaires de l’antéhypophyse, produit de la prolactine.

Le lieu principal de production de la prolactine est le lobe antérieur de l'hypophyse (ou antéhypophyse).
La synthèse de la prolactine par les cellules lactotropes est sous le contrôle de plusieurs facteurs:
  •  L’hormone thyréotrope (TRH) se fixe sur son récepteur couplé à une protéine Gq. La sous unité α de la protéine G est activée et provoque l’hydrolyse d’un phospholipide de la membrane plasmique, le phosphatidyl 4,5-biphosphate (PIP2) par la phospholipase C (PLC, une enzyme ancrée à la membrane), ce qui conduit à la formation d’un messager secondaire : linositol 1,4,5-triphosphate (IP3). L’IP3 se lie à son récepteur localisé sur la membrane du réticulum endoplasmique. Le canal s’ouvre via une pompe à calcium ATP-dépendante, permettant la sortie des ions Ca2+ vers le cytoplasme. L’élévation de la concentration calcique stimule la sécrétion de prolactine dans l’antéhypophyse.



  • Les œstrogènes : ils pénètrent passivement dans la cellule où ils se fixent à leurs récepteurs. Le complexe hormone-récepteur migre vers le noyau où il va activer la transcription du gène codant pour la prolactine.
  •  Le peptide vasoactif intestinal (VIP) : il se fixe sur un récepteur couplé à la protéine Gs. La sous unité α activée provoque l’activation de l’adénylate cyclase, ce qui aboutit à la formation d’AMPc (Adénosine mono-phosphate cyclique) selon la réaction : ATP <=> 3',5'-AMP cyclique + PPi. Le groupement phosphate est relié aux carbones 3 et 5 du ribose. La concentration de l’AMPc est contrôlée par une balance fine entre sa synthèse par l’adénylate cyclase et sa dégradation en 5’-AMP par une phosphodiestérase (PDE). L’augmentation de la production d’AMPc conduit à la stimulation de la sécrétion de la prolactine.

  •  La dopamine : elle se fixe sur un récepteur couplé à la protéine Gi. La sous unité α activée provoque l’inhibition de l’adénylate cyclase ainsi que la phospholipase C. L’inhibition de la production d’AMPc conduit au blocage de la sécrétion de prolactine. La dopamine est l’inhibiteur principal de la prolactine.




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