L'éjection du lait


L'éjection du lait par stimulation du mamelon provoque une décharge d'hormone hypophysaire l'oxytocine. La sécrétion et l'éjection du lait sont rendues possible grâce à deux processus inter-reliés :


  1. Le réflexe neuroendocrinien :
La stimulation du mamelon ou la tétée du bébé active les mécano et les thermorécepteurs du mamelon. Ils stimulent alors les neurones oxytocinergiques du système hypothalamo-neurohypophysaire. Le système produit et libère de l'oxytocine dans le sang, l'hormone se fixe alors sur ses récepteurs situées sur les cellules myoépithéliales entourant les acini de la glande mammaire. (Les récepteurs à l'oxytocine sont induits en fin de grossesse par l'oestradiol et disparaissent après le sevrage). Ils provoquent ainsi la contraction de ces cellules et l'expulsion du lait des acini. Le lait transite alors dans le système canaliculaire de la glande mammaire (voir l'article sur la glande mammaire) pour arriver jusqu'au mamelon. Les canaux galactotrophes sont élargis par la contraction des cellules myoépithéliales.

L'oxytocine est une hormone synthétisée par l'hypothalamus et sécrétée par l'hypophyse postérieure (neurohypophyse). Comme dit précédemment, elle est libérée lors de la stimulation du mamelon. Le taux d'oxytocine dans le sang est décelable 30 secondes après l'activation des neurones et le retour aux concentrations normales se fait au bout de 5 minutes.

 

  1. Le réflexe endocrinien :
La stimulation du mamelon ou la tétée du bébé active les mécano et les thermorécepteurs du mamelon. Ils stimulent alors les neurones de l'anté-hypophyse qui produisent et libère de la prolactine. 45 minutes après la stimulation du mamelon, la concentration en prolactine double ce qui induit la production de lait. Cette hormone est essentielle dans l'entretien de la sécrétion lactée.

Les pleurs du bébé peuvent aussi libérer de l'oxytocine et ainsi générer tous les réflexes neuroendocrinien et endocrinien.

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